Légendes Bretonnes

Légendes Bretonnes

Merlin et Viviane

Un des compagnons du Roi Arthur s’appelait Merlin l’Enchanteur. Il vint dans la forêt de Brocéliande pour vivre en ermite. Merlin rencontra cependant Viviane; l’enchanteur et la fée tombèrent amoureux l’un de l’autre. Afin de garder Merlin exclusivement pour elle, Viviane lui arracha un à un ses secrets et le fit prisonnier finalement dans un cercle magique. Cela aurait été un jeu d’enfant pour Merlin de se libérer, mais il accepta son éternelle captivité amoureuse avec plaisir. Le château de Comper où Viviane est née et où elle éleva le preux chevalier Lancelot est toujours à visiter, tout comme le tombeau tout proche de Merlin.

 

 

Tristan et Iseut

Tristan, prince du Léon, reçoit de son oncle Marc, roi de Cornouaille, l’ordre de ramener Iseut, la future épouse de son oncle, d’Irlande. À bord du navire, Tristan et Iseut boivent par mégarde un filtre d’amour destiné à Iseut et son futur époux. La passion est plus forte que le devoir. Il existe plusieurs versions du dénouement ; parfois, Tristan est tué par Marc qui est rempli d’amertume à cause de sa trahison, parfois il se marie et meurt dans son château en Bretagne. Mais, Iseut le suit à chaque fois dans la tombe.

 

 

La ville d’Ys

Au temps du bon roi Gradlon, vers le 6e siècle, Ys est la capitale de la Cornouaille : la baie des Trépassés, la baie de Dourgne, Penmarch. On revendique que les habitants de Lutèce cherchant un nom pour leur fière cité, auraient choisi Par-Ys (Pareille à Ys). C’est pourquoi la capitale française se nomme Paris. La ville est protégée de la mer par une digue et le roi garde toujours sur lui la clé d’or qui ouvre les écluses. Sa fille, la belle Dahut, qui mène une vie de débauche rencontre le diable sous la forme d’un séduisant jeune homme. Il lui demande comme preuve d’amour d’ouvrir les portes aux flots. Dahut dérobe la clé des écluses pendant le sommeil du roi, et bientôt la mer se rue dans la ville. Gradlon fuit à cheval, sa fille en croupe. Et les vagues le poursuivent et vont l’engloutir. À ce moment, une voix céleste lui ordonne, s’il veut être sauvé, de jeter le démon qu’il porte derrière lui. Le roi obéit, le cour serré et la mer se retire aussitôt. Mais Ys est détruite, Gradlon prend comme nouvelle capitale Quimper (sa statue se dresse entre les deux flèches de la cathédrale). Il finit ses jours en odeur de sainteté. L’idée est soutenue par Saint Corentin. Quant à Dahut changée en sirène, elle est devenue Marie-Morgane et entraîne depuis lors au fond de la mer les marins que sa beauté attire. Il en sera ainsi jusqu’au vendredi de la croix où la messe de rachat sera célébrée dans une église de la cité engloutie. Alors Ys ne sera plus maudite et Morgane reprendra sa première forme.

 

 

Sainte-Anne

Son culte répandu en Occident au retour des croisades a été favorisé en Bretagne par la duchesse Anne, et son souvenir a fait de Ste-Anne, mère de la Vierge, la patronne des Bretons par qui elle était autrefois invoquée pour les récoltes. Les plus fameux pardons bretons qui lui sont consacrés sont celui de Ste-Anne d’Auray et celui, non moins important, de Ste-Anne-la-Palud. Une légende peu orthodoxe fait de Ste-Anne-la Cornouaillaise de sang royal, transportée par les anges à Nazareth pour la préserver des brutalités de son époux. Après avoir donné le jour à la Vierge Marie, elle serait revenue mourir en Bretagne. C’est Jésus qui, rendant visite à son aïeul, aurait fait jaillir la source sacrée de Ste-Anne-la-Palud.

Ses statues la représente seule ou apprenant à lire à la Vierge Marie, et le plus souvent avec un manteau de couleur verte, symbolisant l’espoir du monde.